CO N°1296 (19 novembre 2022) – COP 27 : un écran de fumée

La COP 27 a débuté le 7 novembre à Charm-el-Cheikh, en Égypte. La planète et l’humanité n’ont pas à attendre grand chose de cet énième sommet réunissant les chefs des grandes puissances capitalistes responsables eux-mêmes de la destruction de la planète.

Une partie de l’humanité subit déjà les conséquences meurtrières du réchauffement climatique. Les inondations de l’été dernier au Pakistan ont fait 1 700 morts, détruit deux millions d’habitations et submergé un tiers du pays. Les canicules à répétition en Europe en 2022 ont causé une surmortalité de 15 000 personnes ; les ouragans, les phénomènes météorologiques destructeurs, les sécheresses meurtrières en Afrique attestent de l’urgence. Le dernier rapport du GIEC (groupe d’experts qui étudient le climat) estime que près de la moitié de l’humanité est vulnérable face au changement climatique, ne serait-ce que par la disparition de zones habitables.

Les pays du G20, les pays les plus riches, sont responsables à eux seuls de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En 2009 lors de la COP 15, les grandes puissances capitalistes s’étaient engagées à verser chaque année 100 milliards de dollars aux pays du Sud pour les aider à lutter et à s’adapter face au changement climatique. Aujourd’hui, 13 ans plus tard, cet engagement n’est toujours pas tenu. Les 100 milliards seraient en passe d’être réunis mais cette enveloppe est très majoritairement constituée de prêts qu’il faudra donc rembourser, plutôt que de dons.

Lors de la COP 27, la première ministre de la Barbade, Mia Mottley a réclamé que les pays du Nord, pollueurs historiques, versent des réparations financières aux pays du Sud en déclarant :     « si je pollue votre propriété, vous vous attendez à ce que je vous indemnise ». Mia Mottley a aussi appelé à une taxation d’au moins 10 % des profits des sociétés d’énergie fossile, qui ont réalisé « 200 milliards de dollars de profits au cours des trois derniers mois ».

Des taxations minimes des trusts pétroliers ou des financements alloués aux pays pauvres n’éteindront pas l’incendie qui consume la planète. La seule solution : exproprier les capitalistes et exterminer le capitalisme !