CO N°1302 (11 mars 2023) – On ne peut pas mieux servir ses maîtres

Depuis janvier, les travailleurs par milliers clament leur refus des attaques de Macron et du patronat sur les retraites. Mais Max Orville, le député européen du Modem n’a rien trouvé de mieux que d’organiser le 23 février dernier une rencontre avec les patrons de toutes les catégories d’entreprises en Guadeloupe.

Ce député, président local du Modem (mouvement démocrate) qui siège dans les commissions de l’Emploi, des Affaires sociales, de l’Environnement, a organisé cette réunion pour écouter les patrons et faire remonter leurs revendications au parlement.

Dans France-Antilles du 24 février, Max Orville rendait publique sa mission, qui se décline en une série de propositions de nouvelles exonérations patronales pouvant être adoptées d’ici le mois d’avril par le Parlement européen. Tout en ayant le toupet de préciser « ce n’est pas juste un cadeau » et il faut « que les entreprises jouent le jeu ».

La démarche d’un fidèle serviteur du patronat

Mais de quoi s’agit-il ? D’un projet de création de « zones franches sociales » dans les RUP (Régions ultrapériphériques). Ce type de dispositif permet d’exonérer le patronat des zones artisanales des charges fiscales. Ce n’est pas tout, il propose aussi « d’exonérer les entreprises des charges salariales ». Il demande également « l’exonération des charges patronales pour les entreprises ». Et pour couronner le tout, ce serviteur de la bourgeoisie propose « une disparition des cotisations sociales et fiscales ». C’est-à-dire, que les capitalistes des RUP ne paieraient plus rien du tout comme cotisations sociales et impôts.

Max Orville jouant au malin, rajoute « Un allègement qui permettrait aux salariés de percevoir l’intégralité de leur salaire BRUT, sans aucune déduction… C’est une augmentation de votre salaire, dans votre poche, de 20 % ». Et qui va payer la prise en charge des salariés pour maladie, pour accident du travail ou leurs retraites ? L’eurodéputé ne dit mot.

Décidément, il joue bien son rôle auprès du gouvernement français : réclamer plus de cadeaux pour le patronat !