Les 7 et 8 mars et durant la semaine du 13 au 18 mars, les travailleurs de plusieurs entreprises ou secteurs d’activité, ont exprimé leur colère face au projet de réforme scélérate des retraites.
La décision de Macron et son gouvernement d’engager la responsabilité du gouvernement en recourant à l’article 49.3 de la Constitution pour imposer sa soi-disant réforme a suscité une immense et légitime colère des travailleurs mobilisés depuis des semaines. Ceux-ci se sentent piétinés et méprisés, et ce mépris renforce leur détermination à combattre cette attaque du gouvernement.
En plus des barrages qui ont été érigés sur différents points de l’île, les travailleurs d’EDF se sont mobilisés le 15 mars, dans leur entreprise. À la suite de quoi, des délestages ont eu lieu dans de larges zones de l’île durant plus de deux heures.
Le lendemain, le 16 mars, une trentaine d’employés du port et de dockers ont observé deux heures de débrayage sur le port à la Pointe des Grives. Ils ont eu le soutien d’une représentante des ouvriers agricoles, de représentants du bâtiment et de la Métallurgie et des retraités. Chacun a pris la parole tour à tour, pour dénoncer la politique scélérate du gouvernement, orchestrée par le patronat. Les employés des Finances publiques se sont mobilisés devant leur établissement.
Dans la fonction publique, des agents de la Santé, mais aussi des Territoriaux ou des employées de nettoyage des écoles ont fait grève, en se mobilisant sur les barrages, ou ils se sont retrouvés à la maison des syndicats. Face à cette situation, on a entendu le proviseur du lycée de Bellevue regretter sur les ondes : « qu’il n’était pas en mesure d’accueillir les élèves dans de bonnes conditions, à cause du manque d’effectifs de nettoyage, et qu’il était obligé de faire avec les moyens du bord ».
C’est bien le moment pour tous d’aller dans cette voie-là, la mobilisation générale, pour faire reculer Macron-Borne sur leur projet de réforme des retraites. C’est le seul moyen de faire peur au patronat au point qu’il oblige Macron à retirer sa réforme.