Le 11 septembre 1973 la junte militaire présidée par le général Pinochet renversait le gouvernement de gauche de Salvador Allende entraînant une large répression particulièrement sanglante.
L’un des premiers décrets de la junte fut celui qui prononçait la dissolution de toutes les organisations de gauche et les syndicats. En plus des morts (30 000) dans ce pays de 10 millions d’habitants, il y a eu les emprisonnements dans les casernes, les commissariats et les stades. Les militaires s’attaquèrent au parti communiste et au parti socialiste.
Le Président Allende, membre du parti socialiste, élu en 1970, avait suscité de l’espoir chez les travailleurs et les paysans pauvres. Mais il s’est vite montré hostile à la lutte des classes. Il a soutenu les gros propriétaires terriens contre les paysans sans terre qui commençaient à occuper leurs terres. Il s’est opposé aux nombreuses grèves ouvrières, faisant en sorte de désarmer les ouvriers. Il a utilisé l’armée contre les classes pauvres. Eh bien cette armée à pris le pouvoir, et a poussé Allende au suicide après avoir bombardé son palais présidentiel.
En vantant les mérites du « socialisme à la chilienne », mettant des illusions dans la tête des travailleurs et de la population pauvre, les partis de gauche et syndicats de « l’unité populaire » ont désarmé moralement et pratiquement la classe ouvrière. Par une féroce répression, la bourgeoisie se vengeait des peurs que lui avaient causées les classes pauvres depuis quelques années. Les patrons ont aussi jeté 300 000 travailleurs à la rue, un travailleur chilien sur dix !
Les travailleurs du monde entier doivent savoir qu’il faut se méfier des « Allende » et partis de la gauche classique servant d’alternative politique à la bourgeoisie. Au Chili ils ont créé et entretenu les pires illusions dans la population et chez les travailleurs. Ces derniers l’ont payé très cher.