Au début de l’année 2023, la justice a décidé d’un non-lieu dans le dossier de l’utilisation illégale du chlordécone. En prenant cette décision, la justice absolvait ainsi les coupables pourtant connus de ce scandale criminel.
Dès l’annonce en janvier 2021 d’un possible acheminement vers un non-lieu, des appels à la mobilisation avaient été lancés. De nombreux militants (écologistes, syndicats, groupes politiques, etc.) ont dénoncé cette éventuelle issue. Le 27 février 2021, ce sont plus de 10 000 manifestants qui ont défilé dans les rues de Fort-de-France pour exiger que les coupables soient jugés et sanctionnés. Mais depuis janvier 2023, la justice a choisi d’enterrer le dossier et l’État a mis en place des palliatifs à travers des programmes avec la possible indemnisation de victimes après un parcours du combattant, pour faire passer la pilule. Face à cette attitude, associations de victimes, syndicats, écologistes, politiques, épaulés par des avocats, appellent à poursuivre la lutte devant les tribunaux. Ils appellent également à une semaine de manifestations du 22 au 28 octobre, Simen Matinik doubout, pour continuer à dénoncer cette décision inique de non-lieu, mais aussi pour exiger que les responsables, les gros possédants békés et ceux qui les ont couverts soient sanctionnés. Combat ouvrier se joindra à cette mobilisation.