Chaque année en Martinique, au mois de novembre, la Banque Alimentaire de Martinique (BAM) fait campagne auprès de la population pour collecter des denrées alimentaires. Cela se passe le plus souvent devant les supermarchés de la grande distribution. Ces denrées alimentaires récoltées sont ensuite reversées aux différentes associations qui ont pour mission de les redistribuer aux personnes en situation de précarité.
Cette année, la BAM annonce que : « Le nombre de bénéficiaires s’élève désormais à plus de 5000 soit une hausse de 60 % et près de 50 tonnes supplémentaires distribuées ».
Son président Serge Pognon appelle au secours : « Nous faisons appel à tous pour soutenir l’action de la Banque Alimentaire et de ses partenaires. En effet à ce rythme et sans soutien, nous ne pourrons, même avec notre bonne volonté continuer encore longtemps notre mission. Nous appelons donc tous les industriels, producteurs, acteurs de la grande distribution, particulier qui a les désir nous aider, à reconstituer nos stocks pour continuer de poursuivre notre mission »
S’il y a des gens qui ont la « bonne volonté » d’apporter leur soutien aux plus démunis, ce ne sont pas les riches mais plutôt des pauvres, des travailleurs, des exploités. Ils viennent acheter des produits alimentaires dans les grandes surfaces commerciales appartenant à des riches, aux capitalistes, pour ensuite les remettre à la sortie à la BAM.
Mais les industriels, les patrons de la grande distribution, ceux qui font leurs profits sur le dos de la population laborieuse pauvre n’ont sûrement pas ce désir d’aider les associations humanitaires. Sinon, il leur suffirait d’installer un (ou des) containers devant leurs dépôts et de les remplir de denrées alimentaires pour les remettre ensuite aux associations. En l’espace d’une journée tous les stocks seraient reconstitués. Mais un capitaliste n’a pas cette mission, sauf si ça lui rapporte du profit.