Dimanche 18 février, près de 400 personnes ont répondu à l’appel de plusieurs organisations politiques nationalistes, syndicales et d’associations. Elles se sont retrouvées au quartier Clouette sur les hauteurs de Trois-Îlets, pour venir apporter leur soutien à Hervé Pinto victime de tracasseries judiciaires.
Lui et ses héritiers entendent récupérer leur bien hérité de leur arrière-grand-père, Félix Grat. Hervé Pinto et les héritiers veulent aussi s’opposer à la construction de maisons résidentielles sur leur terrain de 16,8 hectares qui a fait l’objet de ventes frauduleuses en toute illégalité.
Pendant près de deux heures, des personnes sont venues témoigner du fait qu’elles ont elles aussi été victimes de ventes frauduleuses de terrain dont elles auraient dû être les héritières. Puis il y a eu des interventions des organisations politiques et syndicales présentes, dont la nôtre Combat ouvrier, pour soutenir Hervé Pinto. Elles ont dénoncé fermement à juste titre l’attitude des autorités coloniales qui apparaissent toujours dans ces affaires-là comme complices et se montrent plus promptes à envoyer police et justice contre les requérants. Toutes ont appelé à ce que le combat pour cette cause continue.
Notre camarade a tenu à mettre l’accent sur le fait que de tels faits ne sont pas des exceptions en Martinique ! Surtout lorsqu’il s’agit de l’acquisition de terrains contestés par des descendants de blancs esclavagistes, c’est-à-dire des capitalistes békés. D’une manière générale a-t-il ajouté, les capitalistes, qu’ils soient blancs, noirs, mulâtres, chabins, chinois, ou autres, ne sont nullement inquiétés par l’État français ou par des politiciens locaux, parfois complices. Ces derniers protègent la propriété privée des riches. Pour que de tels faits ne se reproduisent plus jamais il faudra que la classe ouvrière en lutte exproprie tous ces possédants et prennent le pouvoir politique.