Les personnels enseignants du collège Gérard Café au Marin ont cessé le travail du lundi 8 au jeudi 11 avril 2024. La cause de ce coup de colère vient de l’annonce de suppressions de classes alors qu’ils font déjà face à d’autres difficultés d’ordre matériel qui ne sont pas résolues.
Le gouvernement a décidé de faire des économies pour, dit-il, assainir les finances publiques et rétablir l’équilibre budgétaire. Parmi les secteurs choisis, celui de l’Éducation. Des centaines de suppressions de postes ont donc été programmées, dans les écoles, collèges et lycées. En outre, quand le gouvernement ne peut intervenir directement sur le recrutement des agents et l’entretien des bâtiments qui relèvent des collectivités comme la CTM, il réduit sur les moyens financiers accordés à ces dernières, ce qui a pour conséquence de limiter leurs moyens d’action.
Les personnels sont confrontés à des conditions de travail difficiles comme le fait de travailler dans des modulaires non climatisés, au milieu de bâtiments en ruine depuis le tremblement de terre de 2007. Les représentants de la CTM se sont déplacés pour rencontrer les personnels sur le site et faire un point. Du côté du rectorat, c’est la même démarche qui a été adoptée par la rectrice. Cette dernière a joué à celle qui découvrait l’ampleur des problèmes dénoncés et a promis de revenir fin juin avec des propositions. On peut difficilement faire mieux en matière d’hypocrisie.
Les personnels enseignants ont décidé de suspendre leur mouvement et ont repris le travail vendredi 12 avril. Tout en rappelant qu’ils n’étaient pas dupes et qu’ils se mobiliseraient à nouveau tant qu’ils n’auraient pas des solutions satisfaisantes.