Le procès d’Hervé Pinto est fixé au mardi 23 avril au tribunal de Fort-de-France. L’arrestation du militant et son incarcération ont soulevé de l’indignation dans la population. Des manifestations de colère ont eu lieu de la part de certains jeunes dans les soirées des 10, 11 et 12 mars à Fort-de-France. Des voitures, des distributeurs de billets et certains commerces ont été brulés. Des militants et aussi des jeunes se sont affrontés aux forces de police.
Depuis le 10 mars dernier, Hervé Pinto est enfermé à la prison de Ducos comme s’il était un malfaiteur. Pourtant c’est lui qui, depuis des années, se bat devant la justice pour récupérer des terres ayant appartenu à son arrière-grand-père, Félix Grat et dont il est cohéritier.
Ces terres, situées au quartier Clouette sur les hauteurs de Trois-Îlets, auraient fait l’objet d’actes de vente illégaux voire frauduleux. Malgré des actions judiciaires en cours en faveur de M. Pinto, elles sont aujourd’hui loties et plusieurs villas sont construites et occupées, avec la complicité plus ou moins passive des autorités… De nombreuses organisations syndicales, associatives, politiques, dont Combat ouvrier, se sont mobilisées contre la répression judiciaire et policière vis-à-vis de Pinto. Elles ont dénoncé l’action d’une justice coloniale, une justice à deux vitesses, laxiste envers les forts mais toujours prête à s’acharner sur les plus faibles. Elles exigent la libération immédiate d’Hervé Pinto.
Tous au procès d’Hervé Pinto le mardi 23 avril. Rendez-vous à 7 heures, Maison des syndicats à Fort-de-France.