Le 21 mai dernier, Hubert Quiaba, dirigeant du Collectif de défense mobile (LCDM), était convoqué à la gendarmerie du Morne Miquel à Pointe-à-Pitre où il a tout de suite été placé en garde à vue pour violation de domicile. Une centaine de personnes s’étaient rassemblées devant la gendarmerie pour le soutenir.
Les faits qui lui sont reprochés s’étaient déroulés en décembre 2023 au Lamentin dans le cadre de l’affaire Lambert qui avait secoué la Guadeloupe.
Thierry Lambert avec sa femme enceinte et leurs deux enfants en bas-âge vivaient sous une tente près d’une rivière à Deshaies. Les Lambert avaient une maison à Donotte au Lamentin mais elle était occupée par des locataires qui refusaient de quitter les lieux depuis plusieurs mois. Les Lambert avaient fait appel à Quiaba et au LCDM pour médiatiser leur affaire et récupérer leur maison.
La situation des Lambert avait révolté l’opinion parce que le comportement des locataires blancs poussait une famille noire à vivre à la rue. Un rassemblement populaire avait eu lieu devant la maison et la pression populaire avait poussé les locataires à quitter précipitamment les lieux. Les Lambert avaient pu récupérer leur maison.
C’est suite aux plaintes des ex-locataires que Thierry Lambert et Quiaba ont été convoqués à la gendarmerie le 21 mai pour violation de domicile et menaces pour forcer une personne à quitter son lieu d’habitation.
Finalement, après plusieurs heures de garde à vue, Quiaba a été libéré et aucune charge n’a été retenue contre lui. Le conflit entre Thierry Lambert et ses ex-locataires se poursuit au niveau judiciaire.
Combat ouvrier soutient Hubert Quiaba et le LCDM contre les tentatives visant à criminaliser leurs actions.