CO N°1329 (15 juin 2024) – Martinique – Commerce : ils pleurent le ventre plein

Dans le secteur de la grande distribution, on assiste depuis quelque temps à un curieux jeu entre les propriétaires de grandes enseignes commerciales.

Ces derniers se plaignent en disant que les affaires vont mal, incriminant l’octroi de mer. Mais ce sont les travailleurs et la population laborieuse qui risquent de faire les frais des opérations cachées qui se déroulent sous nos yeux entre ces rapaces avides de profits

Ainsi, François Despointes, propriétaire du groupe SAFO, qui possède les enseignes Carrefour Market et Promocash entre autres, a récemment ouvert un centre commercial à Case-Pilote. Mais le groupe a déjà annoncé que le magasin situé dans le centre commercial Perrinon à Fort-de-France serait contraint de fermer en septembre car pas rentable. Le cynisme des dirigeants est allé jusqu’à demander aux salariés de repérer un éventuel local à Dillon où l’activité pourrait être transférée et se poursuivre. Pour l’instant, c’est l’inquiétude qui règne parmi les travailleurs qui risquent de connaitre le même sort que bon nombre de ceux du Robert, c’est-à-dire le licenciement.

Le Groupe Bernard Hayot (GBH), lui, est en train de construire un nouveau centre commercial au Vauclin après avoir renommé l’enseigne au centre Océanis au Robert en l’agrandissant. Pourtant, lui aussi se plaint de la situation économique, allant jusqu’à refuser d’accorder des augmentations significatives de salaire aux salariés, notamment des hypermarchés.

Quant au groupe Parfait qui exploite l’enseigne Leclerc, il a racheté le centre commercial Géant de Batelière à Ho Hio Hen. Mais depuis cinq ans, ce dernier est fermé, ce qui cause des difficultés pour s’approvisionner aux milliers d’habitants qui habitent cette zone. Le problème viendrait de la proximité de ce centre avec celui du Leclerc Rond-Point qui lui appartient également. Allez savoir !

La seule et unique préoccupation des capitalistes de la distribution, c’est d’engranger toujours plus de profits. Le sort des travailleurs et de la population laborieuse en général leur est complètement indifférent. Sauf lorsque ces derniers décideront de mettre quelques coups de pieds dans leur fourmilière pour exiger des emplois, des salaires et des conditions de travail corrects !