Durant le mois de juin, la police a saisi quinze armes de poing en seulement quinze jours, durant des contrôles inattendus.
La circulation d’armes lourdes en Martinique ne fait que croître. Les autorités se disent elles-mêmes débordées par les arrestations répétées des détenteurs d’armes.
L’augmentation de la circulation d’armes en Martinique est à mettre en relation avec la violence et la délinquance qui persistent, en particulier dans la jeunesse. Depuis le début de l’année, douze personnes ont été tuées par balles, soit deux personnes par mois. La découverte d’un couple tué par balles le 20 juin au Saint-Esprit, a choqué la population.
Le problème n’est pas dans la simple circulation des armes. Ce qui dérange c’est qu’elles soient utilisées par des personnes de la population pour tuer d’autres personnes de la même classe sociale.
C’est le capitalisme, ce système qui ne profite qu’aux gros possédants, qui crée la pauvreté et la violence au sein de la population. En période révolutionnaire, lorsque les travailleurs et les masses pauvres seront en lutte directement pour se débarrasser d’un système qui les opprime, les armes qui circulent auront alors un usage bien différent. Elles serviront, à coup sûr, à la lutte contre la classe capitaliste, contre les gros possédants au pouvoir et les autorités à leur service. Elles serviront dans un premier temps seulement à montrer la force de la classe. Mais s’il le faut, elles serviront aux travailleurs à se défendre contre les agressions venant de la classe capitaliste et ses milices. Car les révolutionnaires communistes ne souhaitent pas la violence armée. Ils l’utilisent quand ils y seront contraints.
Nous sommes loin de la révolution et des masses en armes aujourd’hui. Mais il s’agit seulement de notre position sur cette question quand cette période surviendra et sera décidée et déclenchée par les travailleurs et les masses populaires eux-mêmes.