La guerre menée au Moyen-Orient par Israël et son maitre américain est vouée à une escalade ininterrompue.
Fin septembre, Israël menait une attaque au Sud Liban contre le Hezbollah pro iranien, détruisant des quartiers de Beyrouth la capitale et engageant une offensive terrestre dans le sud du pays. Le 1er octobre, l’Iran qui jusque là s’était tenu en retrait, déclenchait le tir de 200 missiles sur Israël, qui ont été pour la plupart interceptés par le bouclier de défense anti-aérien d’Israël.
Le 26 octobre, Israël opérait en Iran un raid de représailles de 140 avions de combat contre des objectifs militaires. L’ayatollah Ali Khamenei, président et chef religieux de l’Iran, a semblé relativiser la portée de cette agression, donc freiner la possibilité d’un engagement militaire d’envergure.
Depuis lors, les propos belliqueux fusent de part et d’autre. Netanyahou et les USA affirment leur volonté de défendre Israël et mettent en garde l’Iran. Khamenei réplique qu’une riposte sanglante répondra à toute nouvelle attaque. Les USA déclarent bien hypocritement qu’en cas de tirs de nouveaux missiles, ils ne seraient pas en mesure de « retenir Israël pour une réplique non calibrée et vers d’autres types de cibles. »
Le fait nouveau en ce début novembre est l’envoi par les USA au Moyen-Orient d’avions militaires, des bombardiers à long rayon d’action B52. Ces avions peuvent transporter 31 500 kg de munitions. Israël pour sa part a envoyé vers les côtes iraniennes des navires de guerre chargés de missiles.
Si pour l’instant les menaces d’intensification prennent la forme de déclarations, le matériel militaire lourd fourni par les USA est bien présent et rien ne permet d’indiquer qu’il ne sera pas mis en œuvre.