Mercredi 4 décembre, alors qu’il se dirigeait vers son hôtel de luxe à Manhattan, le PDG de UnitedHealthcare, le premier assureur de santé privée aux États-Unis, Brian Thompson, a été tué par balles dans le dos.
Les motifs du tueur ne sont pas encore prouvés mais lors de son arrestation des notes lui appartenant ont été retrouvées, le texte critiquait le système d’assurance santé aux États-Unis, souvent accusé de privilégier les profits au détriment de la prise en charge de soins.
Les réactions ont alors afflué par milliers. Beaucoup ont exprimé leur colère face au système de santé. Certains témoignent qu’ils ont perdu leur maison ou se sont lourdement endettés pour payer leurs factures médicales. D’autres qu’ils ont perdu des membres de leur famille parce que leur traitement a été refusé ou retardé… De nombreuses réactions vont jusqu’à saluer Luis Manglone, l’assaillant, pour son geste.
UnitedHealthcare a réalisé un chiffre d’affaires de 281 milliards de dollars l’année dernière. La compagnie a refusé près d’un tiers de toutes les demandes de remboursement qu’elle a reçues. Elle a également déployé des programmes informatiques pour examiner et refuser immédiatement les demandes des clients n’ayant aucune chance d’intervention humaine. Les recours prennent du temps et les situations médicales peuvent s’aggraver sans intervention rapide.
Ce meurtre ne changera rien de fondamental dans le secteur des soins de santé. Les actes de violence individuels ne constituent pas une solution à un vaste problème social. Mais une telle réaction est compréhensible de la part de la population et montre combien sont nombreux ceux qui se sentent lésés par l’industrie des soins de santé.