Dans une interview parue dans le magazine Antilla du mois de décembre 2024, le riche capitaliste béké Bernard Hayot du groupe GBH (Groupe Bernard Hayot), se délecte sur sa carrière professionnelle. Il rappelle notamment qu’il a été président de la chambre économique de la Martinique et aussi en 1972 président fondateur de l’Association des Moyennes et Petites Industries de la Martinique (AMPI).
Ainsi, le capitaliste martiniquais fait l’éloge de ses nombreuses créations d’entreprises locales, des magasins Reynoird en passant par Kodak aux Antilles, à la production de yaourts sous la marque Danone etc… Aujourd’hui, le chiffre d’affaires du groupe GBH s’élève à 5 milliards d’euros, avec 18 000 collaborateurs dans 19 pays. La fortune de Bernard Hayot est estimée à 300 millions d’euros et il est le 431ème des 500 plus riches de France, ce qui fait de lui le plus riche capitaliste béké de l’île. Un exploiteur qui a une vision internationale, une forte ambition et qui en est fier.
Interrogé sur la vie chère et les écarts de prix avec l’Hexagone, de 14 % en moyenne et de 40 % dans l’alimentation en Martinique, dont il est l’un des responsables, il répond : « Ce n’est pas toujours facile d’accepter d’être calomnié par des malhonnêtes lorsque l’on fait les choses honnêtement ». Le pauvre !
En fait, pour ce capitaliste, comme pour d’autres, « faire les choses honnêtement » c’est dépouiller la population pauvre en faisant exploser les prix des produits de première nécessité, c’est exploiter des travailleurs dans divers pays, en réduisant au maximum leur pouvoir d’achat, pour réaliser le maximum de profit. Voilà ce qui est pour cet exploiteur comme une réussite dans la vie professionnelle ! On n’est jamais mieux servi que par soi-même.