Dans la nuit du 17 au 18 février 2009, le syndicaliste de la CGTG Jacques Bino était tué d’une balle en pleine poitrine.
Alors qu’il venait de quitter le local de la CGTG au volant de sa voiture, un homme aborde le véhicule de Jacques Bino et tire trois fois dans sa direction. Il est atteint par une balle dans la poitrine et décède rapidement de ses blessures, son passager Peter Obrien s’en sort.
À ce moment de février, la grève générale contre la vie chère est en phase de montée. Autour du LKP (Liyannaj kont pwofitasyon) et des syndicats les manifestations et les meetings se succèdent, certaines entreprises sont fermées et le patronat montre sa grogne. Après le décès de Jacques Bino le mouvement marque le pas, les négociations s’accélèrent et des accords sont signés le 4 mars et mettent fin à la grève générale. D’autres mouvements se poursuivront permettant aux salariés d’autres entreprises d’avoir accès aux accords qui portent le nom de Jacques Bino dont une prime mensuelle de 200 euros.
Quelles personnes avaient intérêt à faire taire Jacques Bino ? Pourquoi viser un syndicaliste au service fiscal qui participait aux réunions du LKP comme les autres dirigeants du mouvement ?
Les commanditaires se sont-ils trompés de cible et les acteurs ont-ils fait une erreur sur la personne ? Jacques Bino était-il l’homme à abattre ou était-ce plutôt un autre militant de la CGTG en tête du mouvement ?
Les recherches judiciaires pour trouver le coupable de ce crime n’ont toujours pas abouti. Plusieurs pistes ont été suivies, celle incriminant Rudy Alexis (un jeune du quartier populaire où Bino a été tué) ne s’appuyant sur aucun élément se sont terminées par un acquittement en 2012 confirmé en 2014.
Le dossier du meurtre de ce militant est depuis enterré. Le meurtrier est toujours inconnu. Sa famille et les militants de la CGTG cherchent toujours des réponses et demandent justice.