Depuis le 28 mars 2025, les vedettes qui assurent le transport maritime de passagers entre Fort-de-France et les Trois-Ilets sont à l’arrêt. Les salariés se sont mis en grève pour le non-respect de protocoles d’accord signés en avril et août 2024 et le manque de sécurité des bateaux pour les usagers et pour le personnel.
Face au manque de transport, les associations de défense des usagers de transport de Martinique ont annoncé leur décision d’introduire une procédure en référé devant le tribunal.
Elles disent vouloir ainsi contraindre Martinique Transport et Blue Lines à trouver une solution pour permettre aux usagers de se déplacer, en avançant celle d’un service minimum.
Ainsi, le mercredi 7 mai, le juge des référés a ordonné à « La société Blue Lines d’exécuter le contrat de transport maritime conformément à ses obligations contractuelles. »
Cette décision est assortie d’une astreinte de 5000 euros par jour de retard. L’entreprise est également condamnée à verser 2000 euros de frais de justice à leurs associations, AUTM et à l’AUT2M.
Le véritable problème, c’est que d’une part, Martinique Transport, et les autorités politiques de la CTM, se sont montrées impuissantes face au patron de Vedettes tropicales Charles Conconne. Incapables de mettre en demeure ce patron soupçonné d’avoir détourné des fonds alloués aux salariés et qui n’a jamais respecté la sécurité des usagers, faisant naviguer des bateaux vétustes. Il a été notamment relevé par les salariés en grève : la motorisation obsolète de l’un des bateaux ou l’absence de bouées de signalisation maritimes aux abords de l’appontement de Trois-îlets.
Voilà la réalité. Ce sont les salariés qui se sont mis en grève qui ont pu alerter la population sur ce qui se passe à Vedette Blue Line et à Martinique Transport. Pendant ce temps, la CTM et l’État restaient bouche cousue ! Vive la lutte des travailleurs !