Combat ouvrier participera aux élections municipales de 2026, dans cinq communes en Guadeloupe (Capesterre-Belle-Eau, Deshaies, Gosier, Les Abymes et Pointe-à-Pitre) et à Fort-de-France en Martinique.
Ces élections sont l’occasion de dénoncer haut et fort ce que la grande bourgeoisie réserve aux travailleurs et aux habitants pauvres.
Les plus riches tirent davantage de profits qu’avant. Or la grande majorité des travailleurs a de plus en plus de mal à se loger, à payer ses factures, et même à nourrir sa famille.
L’Oxfam, l’organisation caritative internationale contre la pauvreté, a publié en 2025 que les 500 plus grosses fortunes de France possèdent désormais 1128 milliards d’euros. Qu’elles ont, en moins de 30 ans, multiplié leur pactole par 14 !
Le premier ministre actuel, Lecornu, veut un plan de 30 milliards de réduction du budget de l’État en 2026. La grande mascarade politicienne s’agite autour de la question du budget depuis des mois : mais où trouver 30 milliards ?
La richesse est là, pourtant connue de tous, dans la poche de la grande bourgeoisie. Trois milliards d’euros, c’est ce que Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France, a touché comme dividendes en 2024, 929 millions pour Saadé qui possède la CMA-CGM, 1,3 milliards pour Françoise Bettencourt du groupe l’Oréal… Des revenus énormes qui n’ont été soumis à pra-tiquement aucun impôt, car ils bénéficient d’énormes exonérations d’impôts sur les dividendes.
La taxe dite « Zucman » proposée dernièrement à l’Assemblée consistait à prendre aux bourgeois dont le patrimoine dépasse 100 millions d’euros, 2 % de leur fortune. Payer 2 % de la valeur de leur fortune cela revenait à augmenter leur impôt de 0,5 % pour ces 1 800 familles. La bourgeoisie a crié au scandale, les dirigeants actuels ont rejeté la proposition.
Les décisions prises sont au contraire des attaques frontales contre les pauvres et les travailleurs. L’État coupe les vivres aux services publics, sept milliards seront pris sur le dos des malades, le salaire des fonctionnaires gelé, l’accès à l’éducation encore réduit. Il s’emploie à durcir l’exploitation en rallongeant le temps de travail, il bloque les pensions, réduit les indemnités du chômage.
La baisse des crédits de l’État aux collectivités territoriales va affecter durement les communes et donc nos écoles, les équipements, l’entretien des routes, les aides sociales. Elle entrainera la perte d’emplois et la fermeture de services (bibliothèques, centres sociaux…), l’augmentation du prix des cantines.
Les capitalistes eux vont continuer à bénéficier d’aides faramineuses. 211 milliards d’euros d’aides annuels au patronat que l’État ne compte pas remettre en cause !
Il faut profiter de ces élections notamment pour dire que l’État prépare son budget pour la bourgeoisie. Qu’une guerre est en cours contre les travailleurs pour continuer à transférer les milliards d’argent public vers les coffres-forts des riches.
Une voix doit émerger pour dire que face aux bas salaires, aux prix qui flambent, à l’absence d’eau, à la diminution des transports en commun, face à toutes les complications, il n’y a pas d’autre choix que de prendre directement dans les richesses capitalistes !
Ces richesses créées par la sueur et le sang des travailleurs doivent être arrachées à la bourgeoisie au profit des besoins de toute la population dans toutes les communes.