Le 2 février 2023, les élus de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), ont voté à l’unanimité pour le drapeau « Rouge Vert Noir » RVN. Il devrait représenter la Martinique lors des manifestations sportives et culturelles.
Dans l’hémicycle, il y avait des militants et écrivains nationalistes indépendantistes.
À l’issue de ce vote, le représentant du MIM, mouvement indépendantiste martiniquais, Daniel Marie-Sainte, a exprimé la satisfaction et le point de vue de son organisation, en précisant que : « ce drapeau représente pour l’avenir le drapeau national ».
Marcelin Nadeau, quant à lui, dirigeant du mouvement indépendantiste Péyi-A, et ex-maire du Prêcheur, s’est exprimé par ces propos : « Ce drapeau parle de la dignité et des luttes des Martiniquais ». Pour conclure, Serge Letchimy, président de l’Exécutif de la CTM (collectivité de la Martinique), et du PPM, s’est exprimé en disant : « Il s’agit… de relier, de rassembler, de mettre ensemble des ferveurs nouvelles pour permettre à notre jeunesse de mieux regarder demain ».
La sénatrice Conconne a rappelé que les couleurs RVN ont été mises en avant, dans les années 1960 par l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique (OJAM). Le premier drapeau rouge vert noir à bandes verticales fut donc créé par Victor (dit Totor) Lessort en 1963 lors de son séjour en prison. Les élus de la CTM et les nationalistes voudraient regrouper derrière ce drapeau RVN l’ensemble de la population martiniquaise, sans tenir aucun compte du fait qu’il y a deux Martinique : la Martinique des riches et la Martinique des pauvres.
C’est un piège, car cela conduirait les travailleurs et la population pauvre à se trouver à la remorque des gros possédants et des riches ! En réalité, les luttes des exploités, lors des luttes anti-esclavagistes, ou des luttes ouvrières contre leurs exploiteurs et pour se débarrasser de cette exploitation, se sont toujours déroulées en brandissant le drapeau rouge. Un drapeau qui, de par le monde, a rassemblé les exploités dans leurs luttes face à leurs exploiteurs.
Alors, pour s’émanciper et arracher le pouvoir politique et économique des mains des capitalistes, békés, noirs, mulâtres ou blancs, la jeunesse, les travailleurs, les ouvriers auront à se donner, par la lutte, les moyens et la force pour faire entendre et défendre leurs intérêts propres.
Dans cette perspective, ils devront construire leur parti, un parti communiste révolutionnaire en levant bien haut leur propre drapeau historique, le drapeau rouge.