CO N°1311 (09 septembre 2023) – Éditorial – Hausse des prix, dette… : à bas la dictature capitaliste !

La rentrée scolaire est un casse-tête pour de nombreuses familles de travailleurs et des classes populaires. Cette année, l’inflation y est pour beaucoup. Selon une étude de la confédération syndicale des familles (CSF) les coûts ont augmenté de 11,3 % en moyenne par rapport à l’an dernier.

Le gouvernement, les collectivités, promettent la mise en place de mesures pour baisser les prix et augmenter le pouvoir d’achat. Le Smic a été augmenté de 30 euros au premier mai de cette année. L’allocation chômage a été rehaussée de quelques euros, l’allocation de rentrée scolaire de 5,6 %.

Ces mesurettes sont largement insuffisantes face à l’inflation. De plus, les prix sont nettement plus élevés en outremer qu’en France hexagonale.

En Martinique comme en Guadeloupe les prix de l’alimentation, de l’énergie ont explosé. Les prix des billets d’avion ont bondi. En un an, de février 2022 à février 2023 les hausses de ces billets ont atteint  45 et 47 % au départ de la Martinique et de la Guadeloupe. Au premier septembre les produits pétroliers ont augmenté. Se soigner coûte plus cher, les écarts de prix pour les dépenses liées à la santé sont compris entre 13 % et 17 %.

Le chômage, la précarité, les bas salaires enfoncent de nombreuses familles dans la pauvreté. Pour survivre elles ont recours aux aides alimentaires alors que les plus riches accroissent leur richesse. La France avec près de trois millions de millionnaires est dans le top 5 mondial !

L’augmentation des prix est une aubaine pour les capitalistes qui se remplissent bien les poches. En 2022, l’armateur français CMA CGM a réalisé près de 25 milliards de bénéfices, le groupe Carrefour 1,35 milliards, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente.

Le ministre de l’Intérieur, Darmanin, s’est fixé soi-disant la mission de lutter contre les monopoles économiques en outremer pour faire baisser les prix. Mais tout le monde sait que la domination des grandes familles békées s’étend sur les Antilles. Le Groupe Bernard Hayot (GBH) associé au groupe SAFO contrôle toute la chaîne de la grande distribution. Ces puissants groupes ainsi que d’autres multinationales ont une grande influence sur la fixation des prix.

Peu importe les dires de Darmanin, ces familles békées qui s’enrichissent sur le dos de la population antillaise ont toujours le soutien des gouvernements.

L’État veut réaliser quinze milliards d’économies pour faire face à la dette publique qui s’envole ! Mais c’est sur notre dos qu’il veut les réaliser. Le « quoi qu’il en coûte » a largement arrosé les capitalistes de 700 milliards. Maintenant le gouvernement prévoit de ponctionner la classe ouvrière et populaire. Dès le 1er septembre la réforme scélérate sur les retraites s’applique. Il envisage de faire la chasse aux arrêts-maladie, de ponctionner les malades en leur faisant payer 50 centimes supplémentaires sur chaque boîte de médicaments. La taxe foncière est en hausse importante.

Les attaques contre la classe laborieuse se succèdent afin de continuer à alimenter le compte en banque des capitalistes. Une grande partie de leur argent aurait dû servir à régler les problèmes de l’eau, du chômage, de la santé, à augmenter les bas salaires. C’est aux travailleurs et exploités de se préparer à riposter à toutes ces attaques issues de la dictature patronale. Seule la lutte collective pourra imposer des augmentations de salaires, des pensions de retraite et des allocations. C’est au grand patronat de payer la facture de la dette.