Jeudi 29 février, une vingtaine d’ouvriers de la banane ont décidé de manifester devant la préfecture de Basse-Terre contre l’empoisonnement au chlordécone dont ils sont victimes.
Le même jour, le député Califer présentait une proposition de loi visant à reconnaître la responsabilité de l’État dans cet empoisonnement.
À leur arrivée à la préfecture, l’accès au perron couvert leur a été interdit par la police. Il s’est ensuivi une protestation des manifestants. Malgré cet accueil, un représentant de l’État a reçu une délégation des travailleurs composée de plusieurs ouvriers. Actifs ou retraités, ils ont tous payé un lourd tribut au chlordécone. Certains ont perdu un proche mort de cancer, d’autres ont ruiné leur santé pendant leur vie de labeur. La délégation a remis un cahier de revendications réclamant notamment la décontamination des sols, l’indemnisation de toutes les victimes de l’empoisonnement et de leurs ayants-droits ainsi que la condamnation des empoisonneurs, les grands planteurs de banane.