Les travailleurs dans toute la France sont menacés par plus de 280 plans de suppressions d’emplois. Des groupes richissimes dans les secteurs de l’industrie automobile, la grande distribution, la métallurgie, la chimie… menacent plus de 200 000 ouvriers.
Les plans de licenciements parmi les trusts et les équipementiers de l’automobile sont massifs. Ainsi le groupe Valéo prévoit la suppression de 868 postes sur huit sites français. Michelin compte fermer deux sites : ceux de Vannes et de Cholet, au total 1 254 salariés. Stellantis veut se débarrasser de 250 emplois intérimaires près de Rennes, après avoir supprimé 600 postes à Mulhouse depuis le mois de janvier. Le groupe Forvia, 7ème équipementier automobile mondial, supprime 110 emplois dans l’Oise et a pour intention de se débarrasser de 10 000 de ses salariés en Europe pour augmenter sa rentabilité.
Ces groupes capitalistes pour la plupart ne sont pas en faillite et au contraire affichent parfois des bénéfices en progression. Valéo a versé quelque 92 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2022 et 97,8 en 2023. Michelin a réalisé un bénéfice net de 2 milliards d’euros en 2023.
La situation est sensiblement identique dans les autres secteurs. L’AFM (Association Famille Mulliez) a prévu la fermeture d’une dizaine de magasins Auchan et de trois dépôts. 2 389 postes sont menacés. En 2023 le groupe a fait 1,5 milliards de bénéfices et avait racheté des dizaines de supermarchés. La famille Mulliez va même recevoir 1 milliard d’euros de dividendes de Decathlon. Les Mulliez n’ont pas souhaité faire de commentaires sur ce joli pactole mais comptent bien faire payer le prix fort à des milliers de familles.
Face aux attaques du grand patronat, des travailleurs répondent. À Clermont-Ferrand, les employés d’un magasin Auchan menacé de fermeture ont fait grève le 15 novembre. À Reims et à Denain, les travailleurs de la société de métallurgie ArcelorMittal sont en grève contre la fermeture de leur site. Chez Michelin à Cholet, les travailleurs organisent le blocage non-stop du site, avec assemblées générales régulières et piquet de grève.
Les débrayages et les grèves se multiplient, les travailleurs n’adhèrent pas au mensonge des groupes riches à milliards dits en difficulté. La classe ouvrière ne doit pas payer pour que les riches actionnaires maintiennent leurs dividendes. Ces grandes sociétés se livrent une guerre économique entre elles, elles licencient des travailleurs et en surexploitent d’autres pour augmenter leur rentabilité et s’emparer de marchés.