CO N°1341 (4 janvier 2025) – France – Valls ministre des outre-mer

François Bayrou avec toutes les peines du monde, a dû racler les fonds de tiroirs pour composer son gouvernement. Il a même eu une démarche quasi-écologique, en recyclant d’anciens ministres dont on aurait pu croire qu’ils faisaient partie des déchets politiques non-récupérables.

C’est ainsi qu’il a réussi le tour de force de réunir trois ministres bien réactionnaires, qui auraient pu trouver leur place dans un film de Sergio Leone. Mais au lieu de « Le Bon, la Brute et le Truand », on pourrait plutôt dire « Le Méchant, la Brute et le Traître ». Il s’agit de Retailleau, Darmanin et Manuel Valls.

Le « gentil » Bayrou n’a rien trouvé de mieux que de choisir trois partisans de la manière forte, au discours xénophobe, qui se sont déjà illustrés (ou rêvent de le faire) en réprimant sans pitié les manifestants en tant que ministres de l’Intérieur.

Valls, ancien premier ministre « socialiste » avait soutenu Macron contre le candidat de son parti en 2017. Après quoi, il s’est rappelé qu’il était aussi espagnol, et s’est présenté à la mairie de Barcelone, où les électeurs l’on là aussi envoyé « valser ».

Après un nouvel échec aux lé-gislatives, ne sachant plus trop où aller, il était devenu récemment « consultant » pour le royaume du Bahreïn, dans le Golfe persique. (Tiens, on peut être xénophobe et travailler chez les Arabes ?).

Voilà le personnage peu reluisant que Bayrou est allé « dégarer » pour en faire le Ministre d’État chargé des outre-mer. On peut dire que nous autres, ressortissants de ces    territoires, sommes plutôt mal ankayé. Nous avons une pensée particulière pour nos camarades de Nouvelle-Calédonie et de Mayotte, qui risquent fort de se trouver face à une main plus pressée de « rétablir l’ordre » que de porter secours…

Mais comme la base sur laquelle repose le gouvernement Bayrou n’est pas plus large que celle de Barnier, cela ne durera peut-être pas longtemps…

En tout état de cause, pour les travailleurs, toutes ces « valses » gouvernementales ne résoudront rien pour nous. Seule une lutte des travailleurs et de la population pauvre pourra amorcer un réel changement.