Un peu partout dans le monde, le 8 mars est l’occasion pour les groupes militants, des associations, les syndicats d’exiger la fin des injustices et des inégalités pour toutes les femmes.
Dès 1910, les militantes de la Deuxième Internationale décidèrent, sur proposition de la dirigeante socialiste Clara Zetkin, d’organiser chaque année une journée internationale de lutte pour défendre les droits et les revendications des femmes, notamment le droit à l’égalité et le droit de vote.
De 1911 à 1915 des « journées internationales des ouvrières » étaient organisées dans différents pays, cependant aucune date n’avait été définie.
C’est en 1920 que la journée internationale de lutte fut fixée au 8 mars par l’Internationale Communiste. Cette date commémorait le 8 mars 1917, date à laquelle les ouvrières de Pétrograd organisèrent une manifestation pour la paix, le pain et le retour des soldats. Cette manifestation marqua le début de la Révolution russe.
En 1977, cette journée est reconnue par l’ONU. Mais très vite est apparu une tendance à banaliser et dépolitiser cette journée, à la vider de son contenu révolutionnaire. Cela se traduit notamment par son appellation : d’une journée internationale de lutte pour les droits des femmes, elle est devenue « la journée de la femme » dans la plupart des média.
Si dans les pays les plus riches, les femmes ont conquis l’égalité dans la loi, il faut néanmoins continuer à se battre, car dans bien des domaines, cette égalité n’existe pas. Dans le milieu professionnel, à qualification égale les salaires des femmes restent inférieurs, le chômage et la précarité les frappent plus que les hommes, les clichés sexistes en tout genre vont bon train. L’entretien du foyer repose majoritairement sur leurs épaules.
Dans la sphère privée, les femmes sont beaucoup plus victimes de violences. En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.
Ailleurs dans le monde, des femmes sont directement opprimées. Elles sont lapidées ou assassinées sous prétexte de ne pas se couvrir et se cacher des pieds à la tête. Elles ne peuvent pas travailler, conduire…
Tant qu’existeront ces oppressions physiques, morales, économiques, il n’y aura pas d’égalité.
Le combat pour la conquête et le respect des droits de toutes les femmes reste un combat d’actualité. Le 8 mars reste donc une journée internationale de lutte, même si ces luttes doivent être menées quotidiennement.