Dans le journal France-Antilles du 20 février la députée socialiste de Martinique Béatrice Bellay répondait à Johnny Hajjar sur la levée du secret des affaires.
Au préalable, Hajjar, ex-député PPM et rapporteur d‘une commission d’enquête parlementaire sur la vie chère en Outre-mer avait qualifié la loi socialiste sur des mesures d’urgences contre la vie chère de « déconnectée des réalités locales ». Il avait aussi abordé la question de la levée du secret des affaires.
Pour la députée socialiste, c’est non ! « Mais si son idée est d’autoriser n’importe quel administratif à mettre le nez dans les comptes de n’importe quelle entreprise, dit-elle, c’est non ». Et elle poursuit : « Ce qu’il faut renforcer, c’est le contrôle de la concurrence…». Et le fin mot de l’histoire, c’est que, selon les dires de Mme Bellay, elle-même : « les amendements (sur les financements) sur lesquels on engageait l’État ont été retoqués avant même d’être publiés ». Et voilà donc la boucle bouclée. Pas de moyens suffisants pour les soi-disant contrôles.
Tous ces bavardages et effets de manche parlementaires ne sont en fait que du bluff. Car ces parlementaires dits « de gauche », ceux du parti socialiste et ceux du PPM, savent très bien que le gouvernement n’est pas prêt à contraindre les capitalistes à diminuer sur les profits colossaux qu’ils font sur les dos des salariés et des populations. Ni le gouvernement actuel, ni les précédents avec les Hollande, Jospin ou autres. Ce sont les travailleurs et les masses populaires en colère qui pourront les y contraindre en leur faisant craindre de perdre leurs profits et les biens accumulés sur leur dos.