Depuis la levée du confinement en mai 2020, un travailleur est en conflit avec son employeur, la DSEM, une filiale du groupe « La Poste ». Cette dernière a mis à la disposition des salariés du service des masques périmés. Pour avoir décidé de protéger sa santé, et celle des autres salariés, la DSEM a lancé contre lui une procédure afin de le licencier pour faute grave.
La Direction du support et de la maintenance (DSEM) est une filiale du groupe « La Poste ». La direction de cette société est située en France hexagonale. Lors de la levée du confinement en mai, cette société a distribué à ses employés des masques périmés (2009). Un employé informaticien l’a donc fait remarquer et a demandé la garantie que sa santé ne serait pas affectée. La direction ne lui ayant pas fourni les justifications demandées, l’employé a fait valoir son droit de retrait. Au lieu de respecter la législation, la direction a considéré qu’il était en abandon de poste et le prive de revenu depuis juin 2020. En outre, elle a entamé à l’encontre de ce travailleur une procédure de licenciement pour « faute grave ». Le but inavoué est de saisir cette situation pour tenter de se débarrasser d’un travailleur qui est par ailleurs un militant actif et élu CGTM au sein de l’entreprise.
La Poste, autrefois une entreprise publique, a été démantelée par les différents gouvernements qui se sont succédé et est aujourd’hui gérée comme une entreprise capitaliste. Ses dirigeants appliquent donc les sales règles des patrons capitalistes : recherche de la rentabilité maximale, soumission des travailleurs, persécution des travailleurs combatifs. Plutôt que de respecter la loi, les dirigeants de La Poste ont choisi de l’ignorer, allant même jusqu’à s’asseoir sur leurs propres règles.
Face à l’obstination de la direction de la DSEM, une première action a été menée jeudi 19 novembre en soutien au salarié menacé. À l’appel de la CGTM PTT, des travailleurs ont bloqué les accès aux bureaux de la Direction locale de la Poste à Fort-de-France, même si cette dernière clame de manière hypocrite qu’elle ne peut pas intervenir. C’est une première riposte des travailleurs face à l’attitude de ces dirigeants, pour les contraindre à ne pas considérer les travailleurs comme des objets manipulables comme ils le voudraient.