Le gouvernement se répand en disant vouloir résorber la précarité, notamment dans l’Éducation nationale. Mais c’est tout à fait au contraire que nous assistons. Pour preuve, la loi du 6 août 2019 qui officialise la précarité.
Les agents contractuels de l’Éducation nationale manifestent de plus en plus leur ras-le bol. AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), AED (assistants d’éducation), enseignants et agents contractuels s’organisent pour défendre leurs droits, exiger des conditions de travail correctes, la pérennisation de leur contrat et surtout un salaire décent.
Plusieurs appels à la grève ont été lancés soit par des syndicats, soit par un collectif. En Martinique, le syndicat CGTM Éducation organise depuis plusieurs mois des rencontres pour permettre à cette catégorie de travailleurs de se regrouper, échanger et prendre conscience de leur force. Les titulaires sont aussi sollicités pour appuyer les agents précaires dans leur lutte.
L’État a un double langage. D’un côté, il prétend vouloir assurer à tous des conditions de vie décentes grâce à un emploi stable. De l’autre, il fait voter des textes dans lesquels il propose aux titulaires une rupture conventionnelle et institue le recrutement pour une durée limitée.
De la pure hypocrisie que les agents en situation de précarité acceptent de moins en moins. Et c’est tant mieux.