Je suis né le 29 janvier 1965 à Capesterre-Belle-Eau et j’y réside. Je suis issu d’une famille modeste de travailleurs agricoles.
J’ai quitté les bancs de l’école avec le niveau BEP-Réparateur-Machine- Agricole. Mais comme nombre de jeunes, le niveau BEP ne m’a pas permis de trouver un emploi correspondant. Et c’est donc en 1983, comme employé chez un commerçant de la place à Fonds-Cacao que j’ai commencé ma vie de travailleur salarié.
Par la suite, j’ai travaillé comme ouvrier agricole chez un petit planteur et quand les terres de ce dernier ont été achetées par la SARL-Les palmiers, je suis devenu ouvrier de cette SARL.
J’ai commencé ma vie militante à Bijengwa (BIK a Jénès Gwadloup – le rassemblement de la jeunesse guadeloupéenne), lié à l’organisation nationaliste l’UPLG (Union Populaire pour la libération de la Guadeloupe), en 1982.
Puis j’ai commencé à militer à Combat ouvrier (CO), à la fin de l’année 1985.
Dès 1986, avec les membres de CO et quelques anciens du syndicat CGTG des ouvriers de la banane, j’ai entrepris de renforcer ce syndicat, dont je suis devenu le secrétaire général quelques années plus tard.
Le premier succès du syndicat a été d’arracher une indemnisation des ouvriers agricoles après les périodes de chômage qui suivaient toujours les cyclones et autres calamités. Avant ils ne percevaient rien.
En décembre 1996 il y eut 18 jours de grève sur la plantation de la SCA Plaine pour réclamer le paiement de la prime de fin d’année : accord signé pour 2 400 francs. Cette somme fut généralisée sur toutes les plantations.
Le syndicat se renforça et en décembre 1998, une grève de 52 jours permit aux ouvriers agricoles d’arracher une prime de fin d’année de 4 000 F. net (609,80 euros aujourd’hui). L’accord fut signé le 28 janvier 1998 mais la grève avait débuté le 10 décembre 1997 et le paiement de la prime a pris effet en 1997.
Cette grève qui bénéficia de l’appui et de la sympathie de nombreux militants de la CGTG leur redonna confiance. Ce qui permit de relancer la CGTG. J’ai eu l’occasion avec mes camarades travailleurs de diriger de nombreuses autres grèves dans la banane.
J’ai pris la succession de Claude Morvan le 18 janvier 2002 comme secrétaire général de la CGTG.
La CGTG a pris une part importante dans la grève générale de janvier, février, et mars 2009 à l’époque du LKP dont je fus l’un des dirigeants.
La dernière grève d’envergure de la banane que j’eus l’occasion de diriger fut celle qui se déroula du 18 mai 2017 au 28 juin de la même année et qui fut victorieuse.
Je suis un militant politique. Mes camarades de Combat ouvrier m’ont demandé d’être leur porte-parole et leur représentant aux différentes élections : régionales, municipales à Capesterre-B-E et législatives.
Je suis par ailleurs régulièrement candidat sur les listes Lutte ouvrière aux élections européennes, dont celle de 2019.
Je suis régulièrement le représentant de ma camarade Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière aux élections présidentielles et porte-parole de cette organisation.
Mon organisation politique, Combat ouvrier, communiste révolutionnaire et trotskyste est liée à Lutte ouvrière et à plusieurs autres organisations de par le monde par l’intermédiaire de l’UCI (l’Union communiste internationaliste). L’UCI édite un mensuel : « Lutte de classe ».
Combat ouvrier existe aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique et publie un bi-mensuel éponyme.
La raison d’être de mon militantisme est de lutter contre l’exploitation capitaliste, l’oppression sous toutes ses formes et de me battre pour l’avènement d’une autre société dans laquelle les richesses seront réparties pour l’ensemble de l’humanité et non plus détenues comme aujourd’hui par une minorité d’exploiteurs. Seule la révolution sociale permettra que l’on entame la marche vers cette nouvelle société. Car c’est une telle révolution qui détruira le système capitaliste qui nous mène à la catastrophe et qui permettra d’ériger le nouveau système débarrassé de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Jean-Marie Nomertin
14 avril 2021