Le Président du Conseil Exécutif (PCE) de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a invité les organisations syndicales qui ont appelé à la grève au siège de la CTM mardi 23 novembre 2021 dans l’après-midi. Il était accompagné de Lucien Salibert, président de l’Assemblée de Martinique.
Face à la révolte populaire, Letchimy ne cesse de dire que la situation est grave, voire dangereuse. Quel génie ! Il se propose donc de jouer au pompier en servant de facilitateur entre le préfet et les organisations ayant appelé à la mobilisation. Il a également décidé de convoquer la Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP), une instance qui regroupe tous les élus de Martinique. Cette instance s’est réunie vendredi 26 novembre toute la journée et a pondu une déclaration avouant son impuissance face à la situation.
C’est ce que le préfet a rappelé à Letchimy en restant sur sa position et en montrant à ce dernier que le pouvoir, c’est lui.
Letchimy veut surtout « sauver l’économie du pays ». Traduire : faire tout pour que les intérêts des possédants, ceux-là mêmes qui portent l’entière responsabilité de la situation sociale et économique actuelle, ne soient pas touchés par ce mouvement.
Retrait des forces de répression du CHUM, acceptation de la médiation, report au 15 novembre, puis au 31 décembre du délai pour se faire vacciner, inclusion de tous les soignants dans ce dispositif : tous ces reculs successifs de l’État ne sont dus qu’à la forte mobilisation. C’est donc ce langage que ceux qui sont en lutte, et notamment les plus pauvres, ont intérêt à maintenir pour obtenir gain de cause.