L’armée russe continue de progresser en envahissant l’Ukraine, après plus de 15 jours d’une guerre déclenchée par le gouvernement russe et son chef Poutine. Bombardements, morts militaires des deux côtés et morts civils ukrainiens se comptent par milliers. Plus de deux millions de personnes ont fui pour se réfugier dans les pays voisins.
Les grandes puissances occidentales sont à l’origine d’une immense propagande anti-Poutine pour tenter d’orienter au maximum les opinions publiques et embrigader les peuples, moralement pour l’instant, contre la Russie et derrière elles.
Mais cette guerre n’est pas la nôtre. Elle n’est pas la guerre des peuples, pas non plus celle du peuple russe. Elle est celle des bureaucrates russes, des oligarques milliardaires qui défendent avant tout leurs privilèges. Mais, même si l’agresseur est la Russie avec son chef Poutine, elle est aussi la guerre des mêmes privilégiés, oligarques ukrainiens, alliés aujourd’hui aux puissances impérialistes occidentales aux ordres de la classe capitaliste.
Ces dernières ont une grande part de responsabilité dans la situation car ce sont elles en fait qui dirigent le monde avec la première puissance mondiale, les États-Unis d’Amérique du nord.
En 1949, elles ont créé l’Otan, une alliance militaire, pour contrer l’influence de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). L’Union soviétique à l’époque comprenait la Russie et une série de républiques dont l’Ukraine.
Quand l’URSS a été dissoute en 1991, les dirigeants américains ont renforcé l’Otan en y intégrant des États de l’ex URSS et les États-Unis ont progressivement positionné des bases militaires tout autour de la Russie.
C’est pour stopper cet encerclement et empêcher notamment l’Ukraine de rejoindre l’Otan que Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine.
Cette guerre qui se déroule à plus de 10 000 km des Antilles, a des conséquences pour nos peuples comme elle en a pour tous les peuples de la planète. Dans l’immédiat, elle entraine des augmentations du coût de la vie qui avaient déjà commencé avant. Les hausses du pétrole, gaz, produits alimentaires vont pénaliser les classes populaires.
Et puis les grandes puissances responsables de cette catastrophe en Ukraine font planer sur la terre des risques de guerre mondiale, voire de guerre nucléaire.
Aujourd’hui, les présidents français, américain, britannique : Macron, Biden, Johnson se posent en donneurs de leçon vis-à-vis de Poutine alors qu’eux-mêmes ont déclenché des guerres aux quatre coins du monde. Quand les militaires français interviennent en Afrique, c’est pour garantir aux multinationales françaises comme Total, Bouygues, Bolloré, le pillage des ressources de ces territoires. De même les USA, la Grande-Bretagne, la France, en Irak, en Afghanistan. Les droits démocratiques et humains des populations, ils les piétinent !
Les grandes puissances impérialistes et la Russie fomentent des guerres et divisent les peuples pour mieux régner. Et ils le font pour des intérêts opposés à ceux des travailleurs et des classes populaires. Alors il est urgent que l’humanité se débarrasse de ces possédants et de leurs serviteurs politiques avant qu’ils ne nous mènent vers de nouvelles catastrophes guerrières.
En attendant, les travailleurs, les classes populaires de tous les pays, Ukraine comprise, n’ont pas à se solidariser de ces dirigeants fauteurs de guerre. Ils ont intérêt à se démarquer politiquement autant des dirigeants des puissances occidentales que de Poutine, et à accroitre leur vigilance sur leurs propres intérêts de classe exploitée.