Voilà plusieurs mois que La Poste voulait se séparer de Kévin Zobal. Finalement, l’entreprise a mis son projet à exécution en décembre 2020.
La Poste a donc licencié Kévin Zobal, un salarié informaticien, mais également délégué syndical CGTM. Elle justifie sa décision en prétextant que le salarié a abandonné son poste. En réalité, il avait refusé de porter des masques fabriqués en 2009, donc périmés, mais que La Poste avait quand même distribués aux salariés.
Après avoir alerté sa direction qui n’avait pas daigné lui répondre, il avait alors fait valoir son droit de retrait pour sa sécurité. Droit de retrait que son employeur a préféré ignorer.
De nombreuses entreprises se sont engouffrées dans la brèche ouverte par l’épidémie due au coronavirus. Elles en ont profité soit pour « ajuster » leurs effectifs à la baisse, soit pour mener en douce une répression syndicale face à un travailleur qui refuse de se soumettre.
La Poste est mal placée pour entamer ce genre de procédure. Car elle a déjà été jugée et plusieurs fois condamnée en France pour ce genre de pratique. À deux reprises déjà, des travailleurs et des soutiens de Kévin se sont mobilisés pour contester cette sanction. Cela montre que ce licenciement ne passe pas comme une lettre… à la poste.