CO N°1255 (23 janvier 2021) – Martinique – À bas la répression antisyndicale !

En Martinique, des militants ouvriers font de plus en plus face à des attaques à cause de leur engagement syndical. Les mesures visant à revenir sur les textes en faveur des salariés sont des signaux que les patrons interprètent comme un encouragement à réprimer.

La Poste a décidé de licencier un délégué syndical qui avait fait valoir son droit de retrait après la mise à sa disposition par la direction de La Poste de masques périmés, puisque fabriqués en 2009. La Poste l’a accusé d’abandon de son poste.

À l’Office National des Forêts (ONF), un agent a reçu un avertissement alors qu’il accompagnait un collègue face à la direction dans le cadre de sa mission de représentant du personnel. Motif retenu par la direction pour justifier sa décision : le timbre de sa voix !

Le délégué syndical d’Arcelormittal Construction Caraïbes est menacé de licenciement pour avoir mené sa mission de représentant syndical. Le directeur général lui reproche le… timbre de sa voix envers sa supérieure qui n’arrête pas de l’invectiver. La direction d’Arcelormittal  Construction Caraïbes, et notamment son directeur général, montre régulièrement son autoritarisme envers le personnel. Il sanctionne celui ou celle qui refuse de tels agissements. Petit à petit le ton monte au sein du personnel de l’entreprise qui commence à en avoir ras-le-bol de ce monsieur.

Un employé de la société Martinique Catering (Servair) subit depuis des années les harcèlements de la direction. En dépit du rejet de ses demandes  par la Direction du travail, le ministère du travail et les Prud’hommes, la direction persiste.

Tous ces salariés ont en commun d’être des militants actifs de la CGTM, mais ils ne sont certainement pas les seuls.

Ce sont là des comportements de patrons voyous qui se sentent  protégés. Les pouvoirs publics, sollicités, ne se pressent évidemment pas d’intervenir. Mais il n’est pas dit que les travailleurs accepteront d’être des cibles et de subir.