Le 20 avril, les grévistes ont manifesté leur colère contre les propositions malhonnêtes de leur patron. Ces 25 travailleurs menacés de licenciement ont donné entre 17 et 34 ans de leur vie à l’enrichissement des patrons de BUT. Ce matin là les automobilistes venant de Pointe-à-Pitre ont été invités à passer par la route étroite de But, un barrage en quelque sorte. Travailleurs pour la plupart, ils ont exprimé leur solidarité en prenant les tracts et parfois en donnant un soutien financier. Cette action a permis de faire connaitre à la population ce que subissent les travailleurs de But en grève depuis le 18 mars.
BUT La Jaille : un plan de licenciement déguisé en plan de reclassement
Suite à la mobilisation de mardi 20 avril les grévistes ont eu une réunion avec le directeur Baudouin qui représente le patron.
Les collègues qui accepteraient de partir travailler en Guyane ou à la Réunion recevraient un billet d’avion aller simple, un seul, et l’adresse d’une agence immobilière. En outre ils toucheraient 3 000 € pour la Guyane, 5 000 pour la Réunion. Quelle générosité !
Pour les salariés qui voudraient rester en Guadeloupe, il y a seulement des postes de cadres, cinq, à But Dothémare. Six autres collègues pourraient avoir un poste d’ouvrier cariste dans une société de sous-traitance à Dothémare. Mais les camarades n’ont reçu aucun document, la direction ne s’engage à rien. Seuls onze collègues seraient concernés par ces points. Pour les autres c’est Pôle emploi, pour seulement deux ans pour ceux de moins de 57 ans, trois pour les plus âgés.
Le directeur fait pression en faisant comprendre que si les grévistes n’acceptent pas rapidement ces belles perspectives, il les proposera publiquement. Il sait surtout qu’ils n’accepteront pas n’importe quoi et d’ailleurs que son plan est contesté par l’inspection du travail.