Le samedi 24 avril, le collectif d’organisations politiques, syndicales et d’associations qui luttent contre l’empoisonnement au cocktail de pesticides par les capitalistes de la banane, s’est retrouvé à la Maison des syndicats à Fort-de-France. Il poursuivait ainsi la mobilisation et l’information de la population.
Pour cause de risque sanitaire lié au Covid, la manifestation populaire prévue ce jour-là avait été annulée. À sa place, des communications et retransmissions par Facebook et autres réseaux sociaux avaient été mises en place pour permettre à la population de Martinique, mais aussi de Guadeloupe et de l’hexagone et d’autres pays tels l’Argentine, de suivre en direct le déroulement de la mobilisation, même restreinte, qui s’est déroulée jusqu’aux environs de 12h30. Ainsi des représentants d’organisations, des artistes, se sont relayés pour dénoncer à leur façon ce scandale du chlordécone. Ils ont aussi exigé que les empoisonneurs et l’État soient condamnés pour leur crime commis contre la population, et surtout contre les ouvrières et ouvriers agricoles directement empoisonnés. Une plate-forme de revendications dans le domaine agricole a été présentée par certaines des organisations.
Malgré les difficultés, le collectif ne lâche pas prise et annonce déjà que « Nou pa ka ladjé » et envisage, quelles que soient les méthodes, de « faire à nouveau appel à la population jusqu’à satisfaction ».