En Haïti des travailleurs ont montré leur détermination en défilant le premier mai, comme le rapporte un article de nos camarades de l’Organisation des Travailleurs Révolutionnaires dans leur mensuel la « Voix des Travailleurs ».
Tôt, ce samedi 1er mai 2021, des dizaines de travailleurs et leurs proches se sont réunis devant le parc Sonapi, le plus grand centre industriel de Port-au-Prince, pour commémorer la journée du premier mai, Journée internationale de lutte des travailleurs. Drapeaux rouges, pancartes, chants dont l’Internationale, tous ceux qui étaient présents ont donné de la voix pour faire entendre leurs revendications et leur volonté inébranlable d’œuvrer pour l’avènement du socialisme dans le monde.
Les conditions de vie de la classe ouvrière et des masses populaires haïtiennes deviennent chaque jour plus catastrophiques. Aux mauvaises conditions de travail, à la précarité de leurs vies se greffe la violence déchaînée des gangs armés depuis bientôt un an presque partout dans le pays. Les luttes de la classe politique pour le pouvoir rendent également difficile l’éclosion de tout mouvement indépendant et conscient dans la classe ouvrière. Mais les travailleurs ne rompent pas pour autant. On en veut pour preuve quelques mouvements de protestation dans plusieurs usines sur la zone industrielle contre l’arrogance de certains petits chefs, contre le licenciement de certains travailleurs, etc. Quelques-unes de ces actions se sont terminées par la victoire des travailleurs. Une semaine avant le 1er mai, des travailleurs ont dénoncé dans les médias la rapacité des patrons, la complicité de l’État, l’insécurité dont ils sont l’objet, tout en mettant en avant leur ferme détermination à s’engager dans la lutte pour la transformation révolutionnaire de cette société. Des travailleurs, appelaient les masses populaires à se battre pour la journée de huit heures, pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de vie, à s’organiser contre l’insécurité. Pour eux, ces améliorations qu’ils comptent arracher par leurs luttes ne sont pas une fin en soi, mais leur permettront de mieux se préparer à mettre à mort le système d’exploitation capitaliste, pour l’avènement d’une société débarrassée de la propriété privée des moyens de production, une société sans classe et fraternelle qui aura pour mission le plein épanouissement de chaque homme et la satisfaction totale de ses besoins.