La hausse des prix atteint des nouveaux records, particulièrement pour l’énergie et pour la nourriture. Les couches populaires sont durement frappées.
Le prix des carburants a explosé en février : dix centimes de plus ! En Guadeloupe, le diesel est passé à 1,67 € le litre et le sans plomb à 1,77 €. En Martinique ces prix atteignent 1,68 et 1,78 €. La bouteille de gaz est repassée au-delà de 30 € en Martinique. En Guadeloupe elle coûte 26,73 €. Quant à l’électricité, elle a augmenté partout de 4 % le 1er février.
Pour l’alimentation, c’est la même chose. En Guadeloupe, la baguette de pain a augmenté de 20 centimes d’un coup mi-janvier. Elle coûte maintenant 1,30 € dans de nombreux endroits. Tous les produits alimentaires sont à la hausse, et notamment les produits frais, qui ont augmenté de 6,8 % en un an. En Martinique aussi, le prix de la baguette de pain vient d’augmenter, de cinq à dix centimes selon les points de vente.
Ces hausses de prix concernent des dépenses indispensables. Elles ont donc un fort impact sur le budget des familles modestes. Elles sont d’autant plus révoltantes que les prix sont déjà très élevés aux Antilles, quand on compare avec l’Hexagone. L’alimentation coûte en moyenne 50 % plus cher. Pour les produits de base, comme les pâtes ou le riz, les prix sont même doublés.
Pendant ce temps-là, les salaires n’augmentent pas, ni les retraites, ni les prestations sociales. De nombreuses personnes ont recours aux distributions de nourriture organisées par le Fourneau Économique en Martinique, ou le foyer Saint-Vincent-de-Paul en Guadeloupe. Le matin, de nombreux enfants arrivent à l’école le ventre vide. Certains travailleurs ne font qu’un seul repas par jour.
Ces deux dernières années ont été synonymes de souffrances, d’une vie plus dure et plus précaire pour les classes populaires. De l’autre côté de l’échelle sociale, les riches ne se sont jamais aussi bien portés. En 2021, le patron français le plus riche a engrangé 160 000 € de profits par heure ! La banque BNP s’est félicitée, le 8 février, d’avoir réalisé l’année dernière un bénéfice record de 9,5 milliards d’euros.
Aux Antilles, les gros capitalistes békés cachent jalousement leurs profits. Il est difficile de savoir combien d’argent les magnats du commerce, du bâtiment ou de la banane encaissent chaque année grâce à l’exploitation des travailleurs. On sait néanmoins que la fortune du plus riche d’entre eux, Bernard Hayot, est comprise entre 250 et 300 millions d’euros.
La flambée des prix n’est pas une fatalité due à la pandémie. Elle est liée au fonctionnement même du système capitaliste. C’est la spéculation acharnée sur les matières premières qui en est responsable. Cette spéculation s’est intensifiée à cause des centaines de milliards donnés par les États aux gros patrons, sous prétexte de Covid, qui leur ont permis d’aller jouer encore plus sur les marchés boursiers.
Dans l’économie de marché, tout s’achète et tout se vend, y compris ce qui est vital : le blé, l’huile, le gaz, les médicaments… L’économie est organisée uniquement pour enrichir ceux qui dominent le système. Les gros capitalistes organisent volontairement des pénuries pour augmenter leurs bénéfices, quitte à ce que la famine frappe les régions les plus pauvres.
Le système capitaliste est pourri dès sa base. Plus il perdure, plus il accentue la misère des couches populaires partout sur la planète. Les travailleurs ont la capacité de renverser ce système et de construire une autre société, où les richesses seront mises en commun et utilisées pour satisfaire les besoins de tous. Alors que le monde s’enfonce dans une crise sans fin, l’espoir réside dans cette perspective communiste !