La journée du 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes. La résolution d’organiser annuellement cette journée a été lancée en 1910 par Clara Zetkin, une militante socialiste du mouvement ouvrier.
La date du 8 mars fut fixée plus tard, en 1920, par la Troisième Internationale communiste. Depuis, chaque année, le 8 mars des milliers de personnes manifestent partout dans le monde pour dénoncer l’exploitation et l’oppression des femmes dans la société capitaliste.
Depuis 2017, la montée du mouvement social #MeToo (#Balance-TonPorc en France) a mis un coup de projecteur sur le harcèlement sexuel et les violences sexuelles faites aux femmes. Les plaintes dans les gendarmeries pour ces faits ont augmenté de 30 % en 2017. Les condamnations pour ces faits font un peu plus la une des journaux. Mais les abus et l’exploitation sexuelle ne sont qu’un aspect de l’oppression des femmes dans la société capitaliste. La réalité est que les femmes sont toujours les plus exploitées.
Elles subissent bien plus l’exploitation capitaliste, et assurent gratuitement le travail qui n’est pas pris en charge par la société, notamment le travail domestique.
Selon l’étude de l’Insee de juin 2020, au travail, les hommes gagnent 28,5 % de plus que les femmes. Les femmes occupent 70 % des emplois précaires (CDD et intérim) et occupent moins souvent des postes à responsabilité.
Dans les foyers, les femmes assurent en moyenne les trois-quarts du travail domestique. Une habitude bien présente aux Antilles, renforcée par l’image de la femme « potomitan » qui est censée s’occuper des enfants, du mari, de l’entretien de la maison, etc.
La société capitaliste perpétue les inégalités entre femmes et hommes pour diviser travailleuses et travailleurs et exploiter encore plus une bonne moitié de l’humanité. La journée du 8 mars est l’occasion pour dénoncer les conditions des femmes. La meilleure façon de lutter contre les inégalités sexistes est que les femmes se battent sur tous les terrains, de la sphère privée jusqu’aux entreprises.