Les grévistes de la Brasserie Lorraine ont annoncé, vendredi 10 juin, être prêts à suspendre leur grève, seulement s’ils obtiennent des garanties sur des revendications.
Depuis le lundi 28 mars 2022, les grévistes réclament des augmentations de salaires et la titularisation des intérimaires. Ils dénoncent également l’attitude autoritaire du directeur général, Philippe Saintigny, et le climat tendu qu’il provoque dans l’entreprise depuis maintenant trois ans.
Le 31 mai, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire. Selon les salariés, ce n’est qu’une stratégie pour amorcer un plan social. La direction veut faire croire qu’elle est en difficulté financière à cause de la grève et ainsi avoir une excuse pour licencier. Un salarié a déclaré que depuis 2009, les plans sociaux se sont enchaînés : Brasserie Lorraine est passée de 120 salariés à une cinquantaine. Après autant de licenciements, les travailleurs ont du mal à croire à de quelconques difficultés financières pour le patron gros béké de Brasserie Lorraine, Laurent Huygues-Despointes.