Suite à l’appel de Fort-de-France signé en mai 2022 par les présidents de collectivités d’outremer, ces derniers rencontreront le président de la République à Paris le 7 septembre.
Il s’agit de changer les relations entre Guadeloupe, Martinique, Guyane, la Réunion et l’État. Vers quel statut ? Évolutions statutaires multiples avec ou sans un zeste de pouvoir législatif ? Assemblée unique ? Autonomie ? La gamme est large.
Les élus se disent prêts à gérer l’eau, l’énergie, la production agricole, la santé, l’école. La population aura-t-elle un contrôle sur leur gestion qui risque de profiter aux possédants, aux notables et d’être pire ?
Ce que l’État veut avant tout c’est se désengager financièrement, faire des économies en donnant aux élus plus de « pouvoir local » de faire payer leur population.
Et même s’il sort de ce changement quelque chose de bon, les travailleurs ont intérêt à s’en préoccuper. Eux vivent l’eau du robinet rare, polluée, les cancers dus au chlordécone, les sargasses, le chômage, les jeunes condamnés à s’exiler, la pauvreté, les « suspendus » et la politique sanitaire, la vie chère, l’inflation récente. Dans tous les cas de figure ils auront intérêt à montrer leur force, afin que l’on compte avec eux et avec leurs intérêts propres.