Le 27 février, des descendants de la riche famille britannique Trevelyan se sont rendus à la Grenade pour s’excuser publiquement du fait que leurs ancêtres aient possédé plus de 1 000 esclaves africains. Ils promettent l’équivalent de 110 000 € de réparations qui iraient aux communes de l’île.
Cette famille, comme de nombreuses autres, a construit sa fortune sur l’exploitation féroce d’êtres humains. Puis en 1834, à l’abolition de l’esclavage, la famille a reçu l’équivalent de 3 millions d’euros en compensation de la perte de 1004 esclaves. Tout en annonçant son don, la famille a demandé au gouvernement britannique de négocier une indemnisation avec les dirigeants des Caraïbes. Serait-ce une façon de déculpabiliser les familles bourgeoises qui ont fait fortune sur l’esclavage ? Les familles esclavagistes en ont tiré une grande richesse, mais aussi une place de classe sociale dominante, possédante et exploiteuse dans la société capitaliste. Céder quelques billets n’est pas un problème pour eux. En aucun cas ces sommes ne seraient directement versées aux exploités noirs. La dette pour l’esclavage des Noirs est de toute façon incommensurable.
Seule l’expropriation de la bourgeoisie par la révolution sociale permettra de récupérer toutes les richesses créées par les esclaves et les exploités du monde, pour en faire profiter l’ensemble de la société et non plus une minorité de chefs d’État et de possédants.