Le 25 août 2023 le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe) communiquait que « …l’eau ne doit pas être consommée pour la boisson, la préparation des aliments, le brossage des dents, les douches… » sur la commune du Moule. Cela a duré quatre jours. Le même jour les habitants de Gourbeyre étaient privés d’eau pour une durée indéterminée.
En Guadeloupe un quart de la population n’a pas accès à l’eau courante tous les jours à cause des coupures d’eau. Ces coupures sont dues principalement à la vétusté du réseau d’eau avec près de 60 % de la production qui est perdue. Outre les coupures, c’est souvent la mauvaise qualité de l’eau qui empêche son utilisation.
Les défaillances du réseau d’assainissement et celles du réseau d’eau courante sont telles que les eaux usées et l’eau potable se mélangent. Régulièrement les eaux usées envahissent les rues, dégageant des odeurs nauséabondes. Certaines plages contaminées sont interdites à la baignade.
Au mois de juin 2023, l’ONU (Organisation des nations unies) appelait la France à garantir les droits à l’eau et à l’assainissement, notamment à Mayotte et en Guadeloupe. Des situations qu’elle qualifie d’urgence sanitaire. Mais l’État n’en a rien à faire.
Pour régler cette situation il n’y qu’une solution : refaire les réseaux en totalité ! Cela, il faudrait l’imposer au gouvernement par la mobilisation massive de la population.