Il fait appel à un riche capitaliste président du Bénin pour mieux nous tromper.
Bernard Hayot, l’homme le plus riche de la Caraïbe, président du groupe éponyme (GBH -Groupe Bernard Hayot) a invité en Martinique le président du Bénin, Patrice Talon, autre homme très riche, multimillionnaire en argent local, et multimilliardaire en franc CFA. Hayot a pris cette décision avec l’aval de l’Elysée où il a ses entrées en permanence.
Il est vrai qu’entre gens du même monde des riches ils peuvent tout se permettre. Bernard Hayot est un Blanc issu d’une vieille famille esclavagiste d’antan et Talon un Noir dont la fortune ne tombe certainement pas du ciel. On ne peut être riche sans avoir exploité d’autres hommes d’une façon ou d’une autre.
Hayot joue depuis quelques années la carte de la réconciliation entre afro descendants d’esclaves et blancs ex maîtres de ces esclaves. Cela peut lui donner aux yeux de certains travailleurs une image de « bon patron ». Et il ne les exploite ainsi que mieux. Mais la grande majorité n’est pas dupe.
Bernard Hayot et sa classe de riches békés, mulâtres et aussi Noirs cherchent la réconciliation avec ceux qu’ils exploitent durement. Pendant que la misère augmente en raison de la hausse des prix galopante, que la dépression pousse des jeunes à s’entretuer sous les effets de la drogue souvent, le groupe GBH ne s’est jamais porté aussi bien ; ses possessions sont immenses : Carrefour et grande distribution, magasins de bricolage, radios, terres riches, possessions à Saint Domingue, Miami, Haïti, à La Réunion, en Asie.
C’est parce qu’il y a des pauvres qu’il y a des riches et inversement.
Le capital initial des békés et du plus grand d’entre eux, Bernard Hayot, s’est constitué sur la traite de millions de nos ancêtres africains noirs, dans des conditions qui constituent la plus grande barbarie de l’histoire de l’humanité. C‘est notre sueur et notre sang qui ont construit une bonne partie du capitalisme des Amériques, de la Caraïbes aux USA comme en France et en Europe. Et Bernard Hayot a le culot de vouloir faire construire un mémorial de l’esclavage sur son habitation sur les cadavres des esclaves suppliciés ? C’est une véritable provocation !
De son côté, Talon, le président du Bénin a reconnu la responsabilité des rois d’Abomey dans l’envoi de milliers et de milliers d’esclaves même si cela a surtout rapporté au capitalisme occidental et en fin de compte, a beaucoup appauvri l’Afrique.
Si Bernard Hayot souhaite sincèrement une réconciliation, il doit livrer tout de suite toute sa fortune aux travailleurs et au peuple antillais. Cette fortune a été extorquée aux esclaves et aux travailleurs antillais par le pillage, le fouet et l’exploitation sans borne.
Dans le cas contraire, et c’est bien ce qui se passe, nous le combattrons jusqu’à la révolution des travailleurs afin que ces derniers récupèrent par la force toute la fortune et les biens de GBH de ses congénères, ces grands capitalistes békés, de plus empoisonneurs de la population par le chlordécone. C’est ce que les travailleurs russes en 1917 ont pu réaliser. Alors il s’agira aussi qu’une grande partie de ce qui a été volé en Haïti soit rendue aux travailleurs haïtiens. Mais bien plus leur a été volé par les USA et la France.
Mais lorsque nous en serons à ce stade de la lutte révolutionnaire, elle sera forcément contagieuse et atteindra nos frères de la Caraïbe, des USA et d’Afrique.
Quant au milliardaire Patrice Talon, président du Bénin, certes il est venu sur les terres où la France avait fait prisonnier le roi Béhanzin après la très courageuse lutte du peuple dahoméen et des Amazones notamment contre le colonialisme français.
Mais le milliardaire Talon n’est pas un ami des travailleurs pauvres et d’un peuple qui souffre au Bénin. Tout comme son invitant, le Blanc Béké Hayot, le Noir Talon demeure un exploiteur !
La révolution qui renversera le capitalisme se chargera de tous les jeter dans la poubelle de l’histoire qui sortira l’humanité de l’esclavage moderne, des guerres qui ravagent le monde. Alors seulement l’humanité regagnera en progrès, en dignité, en écologie salvatrice et en valeur.