Le mardi 26 mars la Cour d’Appel de Fort-de-France a rendu son délibéré sur la demande de mise en liberté de Hervé Pinto. Ce dernier reste en prison, et sera jugé en avril… Le mercredi 27 mars les organisations politiques et syndicales ont organisé à la Maison des syndicats de Fort-de-France une conférence de presse, pour dénoncer et contester cette décision d’une justice coloniale.
Des personnes de tous horizons se sont déplacées pour assister à cette conférence de presse convoquée dès 15 heures. Elles étaient venues pour manifester un soutien à Hervé Pinto et aussi pour chercher à comprendre ce qui se passe dans cette affaire d’indivision.
Durant près de deux heures, l’avocat de M. Pinto, Me Monotuka, s’est trouvé face à une centaine de personnes qui ont posé de nombreuses questions. Elles ne comprenaient pas la raison d’un tel acharnement de la justice contre quelqu’un qui défend ses droits d’héritage. D’autres personnes ont posé des questions sur le fait qu’elles sont elles aussi confrontées à ce genre d’indivision peu claire, et se demandent comment en sortir. Certaines personnes, plutôt restées à l’extérieur de la salle, disaient carrément trouver « inadmissible de voir des trafiquants de drogue circuler et vendre leur drogue dans les coins de rue sans être inquiétés ». Ou encore que : « des empoisonneurs ont pollué la Martinique et la population, et eux aussi circulent tranquillement, et ne sont pas en prison ! »
Les militantes et militants qui soutiennent Hervé Pinto, quant à eux, ont de nouveau manifesté leur colère contre la justice coloniale. Ils ont aussi dénoncé « la majorité des politiques » qui ne fait rien pour dénoncer cette injustice. En tout cas, la population n’est pas dupe. Une minorité d’entre elle pour l’instant a tenu à le faire savoir.