Le vendredi 14 juin, les patrons du BTP ont manifesté devant la CTM (collectivité territoriale de Martinique) avec leur organisation, la fédération régionale du BTP Martinique dirigée par leur secrétaire Jean-Yves Bonnaire.
Ils réclamaient « un plan de relance de la commande publique » car, disent-ils, cela fait près de trois ans qu’ils attendent cette relance. Ils protestaient aussi, contre « les retards de paiement de la collectivité et le manque de financement de marchés publics pour leurs entreprises ».
Ce jour-là, étaient également présents plus d’une dizaine d’ouvriers du secteur, préoccupés surtout par les retards des salaires et les menaces de chômage. Les représentants du patronat ont été reçus par Fernand Odonnat, le président de la commission « aménagement du territoire et grands travaux« . Celui-ci leur a promis de faire le nécessaire pour satisfaire leurs revendications.
Une nouvelle rencontre a eu lieu dès le lundi 17 Juin en présence de S. Letchimy, le président de l’Exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique. Se mettant tout de suite au service du patronat, celui-ci leur a promis de payer les 42 millions d’euros dus par la CTM pour la fin de l’année.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle mobilisation a lieu dans ce climat de crise économique du capitalisme, en l’occurrence du BTP en Martinique. Mais ce sont les artisans et surtout les ouvriers qui sont les premiers à faire les frais de cette situation. Alors, même si les syndicats ouvriers se sont dits partie prenante de la « mobilisation du secteur BTP », beaucoup d’ouvriers restent méfiants. Pour ne pas se retrouver les dindons de la farce, face à des patrons qui pensent surtout à leur poche, ils auraient tout intérêt à mettre en avant leurs propres revendications. Par exemple, l’exigence d’augmentations de salaires d’au moins 500 euros net par mois ne serait pas de trop. Il en va de leur survie.