Combat ouvrier présentait cinq candidats en commun avec Lutte ouvrière en Martinique et en Guadeloupe.
Nous remercions les 2 277 personnes (3,23%) en Guadeloupe et les 1 028 (2,45%) en Martinique qui ont voté pour nos candidats au premier tour de ces législatives.
Au total, 350 825 voix, soit 1,14% des voix se sont portées sur tous les candidats de Lutte ouvrière dans l’hexagone et l’outre-mer. C’est un score encore faible mais non négligeable et en progression par rapport à 2022.
Nos électeurs ont exprimé leur rejet des candidats du Rassemblement national comme de ceux du camp macroniste. Ils ont aussi montré leur défiance vis-à-vis de ceux de la gauche. Ils ont montré leur opposition à la répression coloniale directe qui sévit contre le peuple kanak en Nouvelle-Calédonie. Ils ont voté contre le mépris général envers les travailleurs et les classes populaires des possessions françaises d’outre-mer causé par les séquelles du colonialisme.
Au deuxième tour, il n’est pas question pour les électeurs de Combat ouvrier et de Lutte ouvrière de voter pour le camp macroniste qui a piétiné le monde ouvrier. Et il n’est évidemment pas question qu’ils votent pour des candidats du Rassemblement national. Parce que le RN est un parti anti ouvrier. S’il parvient au pouvoir, il attaquera nos frères de classe, les travailleurs immigrés faisant ainsi reculer l’ensemble du monde du travail.
Le RN, comme tous les partis en compétition pour gouverner, est respectueux de l’ordre capitaliste et fondamentalement dévoué à la grande bourgeoisie qui détient le monopole des usines, des banques et des chaînes de distribution. Il véhicule les idées les plus réactionnaires : le racisme, la xénophobie, l’oppression des femmes.
Le plus grave est que ces nouveaux postulants au rôle de « sauveurs suprêmes » divisent les travailleurs, les dressent les uns contre les autres en fonction de leurs origines. Ils les affaiblissent, à un moment où les travailleurs ont encore plus besoin de leur unité dans les combats à venir contre leurs ennemis mortels. Ces derniers sont le grand patronat, les maîtres des grandes entreprises et de la finance.
Pour le deuxième tour, en l’absence de candidats se revendiquant des intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, Combat ouvrier et Lutte ouvrière ne donnent pas de consigne de vote et ses électeurs sont donc libres de voter pour un candidat de la gauche ou de s’abstenir. Si certains de ses électeurs considèrent utile de voter pour un candidat du Nouveau Front populaire, qu’ils le fassent sans en être gênés.
Ceux qui n’ont pas envie de donner un quitus aux candidats de la gauche peuvent se passer d’aller voter. Ils exprimeront de cette façon leur défiance vis-à-vis de l’ensemble de la caste politique de la bourgeoisie et des institutions de l’État.
Pour les travailleurs, ce qui comptera pour l’avenir, au-delà de la composition du parlement et du gouvernement et au-delà de ce qu’auront voté les uns ou les autres, c’est la capacité de la classe ouvrière à reprendre son combat. Oui, reprendre son combat en s’unissant, non seulement contre les marionnettes politiques, mais aussi contre la grande bourgeoisie qui tire les ficelles.
Le 1er juillet 2024.