Les partis réformistes de gauche, comme ceux de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale) prêchent que la crise de l’économie capitaliste peut être surmontée par une autre politique, sans changer de système. Ces marchands d’illusions promettent des augmentations de salaires, un SMIC à 1 500 euros nets, la retraite à 60 ans, la protection de l’environnement. Les élections alimentent régulièrement des illusions de changement. Mais il n’y a pas à fonder de grands espoirs dans un système électoral au service de la bourgeoisie.
Face à la crise, le grand capital passe de plus en plus à l’offensive et en fait supporter les conséquences aux travailleurs et aux plus pauvres. L’économie capitaliste n’est pas capable d’assurer à tous un travail avec un salaire qui permet de vivre. Les conditions de vie de la population laborieuse se dégradent, les prix ne cessent d’augmenter, une nouvelle guerre mondiale menace l’humanité, les mesures anti-ouvrières se multiplient.
Les élections sont de moins en moins démocratiques. Le premier tour des élections législatives a été marqué par une abstention record en Guadeloupe et en Martinique : près de 75 % pour l’une et 78,6 % pour l’autre. Cette abstention s’explique par le dégoût, le découragement ou encore par la colère des travailleurs et des couches populaires les plus pauvres. Beaucoup ne croient plus au changement car rien ne change dans leur vie quotidienne.
Un bulletin de vote ne changera pas le sort des travailleurs ni des plus pauvres, ce sont surtout les luttes qui le feront. Les petites luttes comme celles des marins pêcheurs, des travailleurs d’ArcelorMittal en Guadeloupe, les grèves des salariés du centre de tri de Dillon ou des employés de Carrefour Market au François en Martinique, ou encore des luttes menées par les travailleurs de la santé et du médico-social dans les deux îles, c’est la bonne voie. Ces petites luttes peuvent devenir demain de grandes luttes collectives, conscientes et offensives. Ce seront surtout ces dernières qui seront porteuses de grands changements. De plus elles porteront en elles l’espoir qu’une révolution sociale balaiera le vieux monde capitaliste qui ne nous prépare que des catastrophes. Guerres, crises économique, famine, catastrophes climatiques voilà ce qu’il nous offre.
Nous, les candidats de Combat ouvrier, étions présents aussi à ces élections pour être la voix de ceux qui se battent pour de meilleurs salaires, pour des embauches ou le maintien des emplois, contre le mépris patronal et l’impérialisme français. Nous avons proposé un programme de lutte : exiger la répartition du travail entre tous sans diminuer les salaires, exiger l’indexation des salaires, des pensions et des allocations sur la hausse des prix.
Les grandes sociétés capitalistes font d’immenses profits sur le dos des exploités. Elles prennent prétexte de la guerre en Ukraine pour augmenter les prix. Parmi les cinq plus grandes compagnies pétrolières TotalEnergies a réalisé 16 milliards de dollars, et Shell 20,5 milliards de dollars en 2021. Pour éviter que l’immense majorité de la population s’appauvrisse, les travailleurs qui produisent ces richesses devront arracher le pouvoir aux capitalistes, les exproprier. Les grandes fortunes, entre les mains des travailleurs, serviront à satisfaire tous les besoins de la société. Pour changer leur sort, les travailleurs et les couches populaires devront s’emparer de ces idées, les seules qui nous feront sortir de la barbarie. Les seules qui sonneront l’avènement d’un monde qui ne fonctionnera que pour la satisfaction des besoins de tous au lieu de celle d’une minorité de riches qui impose la dictature de son système.