Après trois semaines de conflit entre la direction de l’entreprise « Rapide du Centre » (RDC) et Martinique Transport, les chauffeurs de bus ont obtenu gain de cause. Martinique transport est le délégataire de service public.
Les chauffeurs ont démarré leur grève à la suite d’une agression d’un de leurs collègues. Ils réclamaient de meilleures conditions de sécurité et des mesures pour combattre les agressions. Au début, leur patron refusa de négocier, renvoyant la balle vers Martinique Transport. Ils ont donc décidé de durcir leur mouvement et de revendiquer également des augmentations de salaires. « Nous avons remarqué des écarts de salaires de 300 euros entre les nouveaux arrivants et ceux qui ont 11 ans de boite, ce n’est pas normal », a expliqué un représentant de la CGTM/FSM Transport. Ils ont mis un piquet de grève à l’entrée de l’établissement à l’Etang z’Abricot à Fort-de-France. Il s’en est suivi le blocage du centre des bus et l’arrêt d’une dizaine de lignes de bus du Centre de la Martinique et donc, la paralysie de l’organisation du transport de la zone.
Face à la détermination des grévistes, la direction de RDC a été obligée de faire machine arrière et de négocier. Résultat : les deux points essentiels ont été actés le vendredi 17 février, à savoir :
Une harmonisation des salaires avec ceux de la régie du Centre avec un réajustement. Par exemple un salarié qui a travaillé 25 ans dans l’entreprise va bénéficier de 25 % de primes d’ancienneté. Il y a une augmentation générale des salaires. Les chauffeurs ont obtenu également une prime généralisée sur tous les réseaux. Les garanties sur la sécurité des conducteurs seront aussi renforcées sur les lignes et des aménagements seront mis en place pour alerter la police en cas d’agression.