Jeudi 12 décembre, le Medef Martinique organisait une rencontre de ses membres au Palais des congrès de Madiana à Schoelcher pour exprimer son inquiétude.
Avec la censure et donc la chute du gouvernement Barnier, il est préoccupé par le sort du Protocole d’Objectifs et de Moyens (POM), signé le 16 octobre 2024. Le patronat craint que ce dispositif qui répondait parfaitement à ses demandes ne tombe à l’eau.
Catherine Rodap, la présidente du Medef Martinique et avocate de profession, n’a pas eu besoin d’enfiler sa robe noire pour pleurnicher. Ce syndicat patronal local regroupe les grands groupes comme Hayot, Despointes, Fabre, Parfait.
Pour justifier ce rassemblement, Rodap a dressé un tableau sombre en déclarant que « 200 entreprises ont été impactées, c’est plus de 2000 emplois en activité partielle » à cause de la mobilisation contre la vie chère. Car selon la patronne du Medef Martinique, « sans entreprise, pas d’économie, pas de richesse, pas de production, pas d’emplois ». Le patronat demande donc au gouvernement des « réponses ajustées » à ses difficultés…
Cette situation que nous vivons depuis plusieurs mois est justement due à la rapacité du grand patronat. C’est lui qui est responsable de ce mouvement légitime et justifié contre la vie chère et aussi de certaines de ses dérives.
Que les profiteurs de la grande distribution alimentaire baissent les prix de manière significative et augmentent les salaires notamment, et cela contribuera peut-être à atténuer la colère justifiée des classes populaires.