Le jeudi 3 février 2022, les médecins du CHUM (Centre hospitalier universitaire de Martinique) réunis autour du président de la commission médicale d’établissement ont tenu une nouvelle conférence de presse. Ils entendaient tirer la sonnette d’alarme sur leurs difficultés.
S’insurgeaient-ils ainsi contre le laxisme de la direction et de l’ARS (Agence régionale de santé) qui se mettent aux abonnés absents durant plusieurs jours en plein conflit des agents de la blanchisserie ? Seraient-ils contre la violence des mesures discriminatoires mises en place dans l’hôpital et infligées à certains agents pour cause de non-vaccination ? Réagissaient-ils à la dégradation du fonctionnement des services suite à la chasse faite aux agents non-vaccinés ?
Non ! Ils sont solidaires de ceux d’entre eux qui, le mardi 2 février au matin, ont eu un accueil musclé à l’entrée du CHUM lors d’un blocage momentané des entrées mené par des agents exaspérés. Ils dénoncent des propos soi-disant racistes infligés à l’un d’entre eux qui ce même jour a foncé sur des travailleurs en lutte.
Le mardi 2 février au matin, l’exaspération des agents mobilisés depuis plusieurs semaines contre l’obligation vaccinale était grande. Depuis plusieurs jours des lettres de suspension commencent à arriver au poste des agents. Selon la direction, ces derniers n’avaient pas répondu aux « nouvelles » conditions d’exercice avec un schéma vaccinal engagé et annoncé. Dans certains services comme à la blanchisserie, des agents, parmi les moins gradés, et pourtant essentiels comme les autres, ceux des blocs opératoires, ceux de l’hygiène et de la sécurité, osaient se dresser contre cette mesure inique et idiote.
Au même moment, la direction provisoire mais toujours aussi hautaine se met aux abonnés absents ! Durant tout un week-end ! C’est du mépris pour les personnels, pour les malades aussi.
Voilà pour le climat de violence à l’hôpital ! Il est insupportable ! Oui ! Pour les médecins ! Certains ne veulent pas « rester » ? Peut-être ! Et c’est dommage ! Ce climat est aussi insupportable pour tous les soignants, tous les agents sans grade, dévoués à leur métier ! Alors, inutile de faire du mélo !
Les responsables de cette situation délétère doivent trouver les solutions adéquates permettant aux agents d’exercer leur métier et aux malades d’être soignés dans de bonnes conditions à l’hôpital, et aussi en dehors du système hospitalier. Ce n’est pas le chemin pris actuellement.