La grève commence le 6 septembre 2021 après des années de souffrances des salariés : droits à la santé, à leur dignité, à leur vie, bafoués. Le délégué syndical (DS) était harcelé, ses heures de délégation contestées.
Première rencontre le 2 février 2022 ! Le chef d’équipe témoigne qu’il était chargé d’épier le DS, de tout faire, signatures effacées… pour bloquer ses tâches syndicales. Le médiateur reconnaît que la grève est due au non respect de la loi par la direction. Les patrons reconnus responsables de la durée de la grève devraient payer les jours de grève !
Les 10 et 16 février, le nouveau médiateur, directeur adjoint du Travail sous le contrôle du préfet, refuse de prendre en compte les témoignages du chef d’atelier. Pour lui, les grévistes ne peuvent espérer toucher cinq mois de grève. Avec le patronat il propose un départ négocié au DS. Or la Direction Générale du Travail vient de refuser son licenciement !
La direction ne veut céder sur rien. Elle aurait perdu entre huit et neuf millions d’euros dans la grève. Elle propose aux grévistes une prime « exceptionnelle » de 1 000 à 4 000 € s’ils réalisent tout ou partie de ce chiffre d’affaires avant fin 2022. Les salariés savent impossible de faire un tel chiffre en 11 mois. Ils mesurent la mauvaise foi patronale et continuent la lutte.